Soigner ses traumas : la voie de l'Eau et la voie du Feu

Par Laurent Chateau

Des coups de poings de la vie, il y a ceux qu'on oublie et ceux qui marquent, il y a ceux qui restent en surface et bleuissent la peau et ceux qui entrent dans les os. Il y a ceux qui cognent et ceux qui rongent, les permanents et les volages, les anciens et les nouveaux, les conscients et les perdus. Certains nous appartiennent, d'autres sont les héritages maudits d'une généalogie torve ou corrompue. A l'image d'une méchante ritournelle, les plus sourds sont les plus anciens, les plus récents tapent dans les aigus. Insaisissables, ils résident en dedans et ne trouvent pas la sortie. Ils cognent sur la peau du tambour du corps, sur la membrane du cœur et les parois de la tête pour tenter de se libérer de leur prison sans porte.

Les traumas ! Ce mot qu'on a envie de finir avec "trop mal" affecte plus de la moitié de l'humanité. Selon le CHU de Lyon environ 70 % des personnes dans le monde, vivent un événement traumatique au cours de leur vie : accident de voiture, agression physique ou sexuelle, hold-up, prise d’otages, accident de travail, catastrophe naturelle, etc.. Plus de 50% en vivent plusieurs au cours de leur vie. Certains ressentent des freins ou des blocages intérieurs dont ils ont du mal à identifier les origines, perdues dans les méandres de leur histoire ou de leurs gènes mutiques.

Mal identifiés et mal réglés, les traumas entravent le déroulement fluide de sa destinée. Ils sont cet amortisseur défaillant qui rend la route plus cahotante et inconfortable, ce bruit dans l'habitacle qui nous donne envie d'arriver plus rapidement à destination. Certains comprennent qu'il faut trouver l'origine du défaut du véhicule. Les plus conscients prennent acte que le défaut n'est pas arrivé là par hasard et qu'il est destiné à faire évoluer le conducteur. Le défaut n'est pas le problème. Le problème c'est la trajectoire, pour d'autres, c'est le véhicule lui-même. C'est ainsi que certains se contentent de remplacer la pièce (thérapies brèves ou longues), d'autres préfèrent tourner le volant de leur destinée (changer de métier, de partenaire, fuite et détournement du regard...) en retrouvant souvent au passage, les mêmes virages et les mêmes expériences de vie (démissions professionnelles, séparations...). D'autres enfin, plus rares, décident de changer radicalement de véhicule de vie et de mode de conduite en décidant d'élever la fréquence vibratoire de leurs cellules, de pratiquer le discernement alimentaire, culturel et relationnel, de changer de cadre de vie, d'ouvrir le cœur et de s'orienter résolument dans une démarche de nature spirituelle. La voiture se fait montgolfière.

Dans le garage de la vie, il n'y a pas de bonne réponse à la panne traumatique. Le libre-arbitre donne le choix de l'outil mais également de la Voie. Parmi toutes les boîtes à outils à la disposition des traumatisés de la route de la vie, les Voies taoïstes de l'Eau et du Feu pourraient les intéresser.

Dans le traitement de ses traumas, il existe la Voie du Feu et la Voie de l'Eau. La voie de l'Eau comprend elle-même 2 "courants" possibles : celle de l'Eau "stagnante" et celle de l'Eau "courante".

Le chemin de l'Eau stagnante est celle du grand Yin (Taï Yin). Mélange de passivité et de fatalisme karmique, ce "courant" est celui qui pense que le temps réparera ce qui doit l'être ou bien qu'on mérite de vivre cette souffrance intérieure, qu'il convient de payer cette "dette karmique" provenant de notre histoire profonde. Si tu approches le doigt de la flamme, ne viens pas te plaindre de la brûlure. Le "bien fait pour toi" n'est pas très loin de cette vision un peu doloriste de l'incarnation.

Ce courant du "laisser-faire" et de l'attente est celui de l'Eau stagnante au fond de sa grotte, qui attend que les particules de boue se déposent au plus bas du plateau de sa vie. On sait que cette sédimentation prendra du temps, dans cette vie et dans les futures. En attendant la lézarde est bien-là, béance des temps anciens, capable de s'ouvrir à tout moment pour déverser sa mémoire et son cri. Une phrase, un geste, un souvenir, peut faire à tout instant rejouer la danse macabre des particules de la douleur, mais on l'assume car c'est mérité ou bien parce que "trauma" rime trop fortement avec "trop mal". L'enfant couché continue de recevoir les coups de pieds de ses petits camarades, les bras enroulés autour de la tête en attendant la fin de la grêle.

Dans la Voie de l'Eau stagnante, la nappe phréatique plane vibre des assauts de la blessure qui continue de jouer du tambour. C'est là, ça fait mal et le moignon attend sa cicatrisation.

Sans vouloir laisser le seul pouvoir au temps, certains décident de descendre dans la grotte de l'initiation, en quête de chacune de leurs particules de boue, afin d'affronter leurs scories. L'enfant battu se relève et regarde ses adversaires dans les yeux. Cette voie de la petite Eau est celle du point Yang (blanc) dans un océan de Yin (noir). Cette voie thérapeutique de l'Eau circulante contient des bifurcations, des chemins, des options. Au moins trois en vérité.

Le chemin du souffle :

Premier niveau de la Voie de l'Eau qui bouge, il consiste simplement à pratiquer des exercices respiratoires de purgation ou d'élimination, que l'on traduit souvent par "inspirer le jeune" et "recracher le vieux". (TuNa). Ces exercices sont multiples et ils s'appellent le "gouffre", "regarder la Terre et le Ciel", "la respiration du bambou", "la respiration de la Tortue", "recracher les 3 poisons" (dans une approche plus bouddhiste), la "respiration de la forge", les "6 directions", etc.

Ce travail conscient de la respiration fait entrer un air très pur (le Qi de la nature et du Ciel) dans les Poumons puis évacue en conscience toutes ses pollutions intérieures (Pong Qi), ses traumas et ses mémoires vers la Terre, la Nature ou le Ciel, qui viennent s'en nourrir à l'image du gaz carbonique pour les arbres. Certaines de ces respirations peuvent se réaliser sous la forme d'une marche lente. Plus l'exercice respiratoire est réalisé en conscience mais sans force (non-agir), plus il sera efficace. Dans ce type d'exercices, on commence généralement par des râles puissants (Yang) qui proviennent du fond de la gorge, on poursuit par des souffles et par des respirations nasales (Yin) pour finir par des respiration uniquement mentales (TaïYin). Il est considéré que la partie haute des Poumons est récente, consciente et superficielle. Inversement, plus l'air évacué proviendra de la partie basse des Poumons, plus on évacuera des expériences traumatiques profondes, inconscientes et anciennes.

La pratique transforme progressivement l'acte mécanique de la respiration en un acte d'évacuation conscient et profond, pouvant se terminer par une pause respiratoire d'assez longue durée. Celle-ci n'est pas recherchée par le mental mais la seule conséquence de l'état relâché et détendu de sa pratique.

Le chemin du Métal :

Le chemin du Métal est le plus radical de tous car il vise à trancher ce qui nous freine, nous ralentit, il nous invite à partir à la conquête de nos ombres. Ce "travail de l'ombre" réunit des formes de Qi Gong comme "Le Tigre chamanique" (ou "Tigre d'Or") de l'école de la Porte du Dragon (Long Men Paï) parce que le Tigre renvoie traditionnellement à ce qui nous entrave pour avancer sur notre chemin de vie (mémoires, blessures d'enfance, conventions sociales et pressions de l'environnement...) et libérer notre "Dragon". Sur ce chemin sans concession, on retrouve également des méditations comme celle de la "récupération de l'âme" qui vise à identifier et à trancher les traumas, en les pulvérisant les uns après les autres pour faire ensuite venir la lumière céleste qui vient apaiser l'ensemble. D'autres exercices chamaniques d'altération de la conscience peuvent également relever du chemin du Métal. Dans les faits, ce type d'exercices est généralement assez éprouvant et le chemin du Métal est souvent raide.

Le chemin de la lumière :

Plus doux que le chemin du Métal, il est courant dans la voie du Yin/Yang de recourir à des méditations guidées qui invitent la lumière de la lune, du soleil ou simplement de la lumière dorée de la guérison à venir nettoyer ce qui doit l'être. On y retrouve la "méditation du vase", la "méditation de l'œuf d'or", le "Diamant de Shaolin", l'"Homme de diamant", le "Dragon regarde l'horizon", etc. Certaines méditations comme la "méditation de l'enfant pourpre ou de l'avatar de lumière" se situent à mi-pente du chemin du Souffle et celui du Métal, en convoquant son enfant intérieur (en cas de blessures d'enfance ou de mémoires inconscientes), ce petit bonhomme ou cette petite fille innocente qui n'a pas encore connu la perversité des grands. En termes plus occidentaux et chrétiens, on parlerait de techniques qui viennent nous connecter à notre "Immaculée Conception". Ces méditations agissent comme des douches de guérison célestes, au plus profond de nos cellules. Réussies, elles procurent un profond bien-être et permettent de se rapprocher de notre vibration originelle, celle de l'innocence perdue.

Le chemin de la lumière se complète généralement d'exercices de stimulation de l'organe des Reins (automassages, exercices de rotation lombaire...) où se tapissent généralement nos peurs, conscientes et inconscientes.

Certains taoïstes pressés sont davantage adepte de la Voie du Feu (Grand Yang) et préfèrent travailler directement avec le Qi et surtout avec le Shen, considéré comme le plus important des 3 Trésors (San Bao). Contrairement à la Voie de l'Eau qui goûte à descendre dans l'obscur, à travailler dans la boue des blessures protéiformes de sa grotte intérieure pour y déceler d'éventuelles particules dorées, la Voie du Feu préfère travailler en plein jour, se mettre en quête de sa lumière intérieure, avec le Feu qui nous anime. Ce Feu s'appelle le Sens et l'Amour. Là où le Feu s'installe reculent le froid, la peur et le doute. Plutôt que de partir de ses faiblesses et de l'ubac de sa Montagne intérieure, la Voie du Feu se nourrit de ce qui nous élève, nous réchauffe et nous singularise. Plutôt que de chercher à comprendre pourquoi j'ai froid, je fais monter la chaleur en moi et la question ne se pose plus.

Trouver le Sens incarnatif et lumineux de sa vie :

Trouver le Sens de sa vie, sa "nature céleste" comme l'appelle Tchouang Tseu, c'est faire reculer la peur et les traumas qui la nourrissent. Plus je connaîtrais le Sens ontologique de ma vie et le cap de mon "mandat céleste" (Tian Ming), moins les cailloux du chemin me ralentiront, moins mes démons intérieurs auront de prise sur mon action, plus les loups de mes traumas se maintiendront à distance. Si ma souffrance provient de la peur de prendre la parole en public par exemple, le fait de servir une cause qui me dépasse (création d'entreprise, engagement dans l'humanitaire, projet associatif...) m'aidera à parler devant les autres. Si ma souffrance provient de la colère, connaître le Sens de ma vie me permettra de canaliser mon énergie vers quelque chose d'utile et de constructif pour moi et pour les autres. Si ma souffrance provient de la mort d'un proche (enfant...), d'une addiction ou de la perversité, mon engagement pour accompagner d'autres personnes dans la même situation allègera ma peine et donnera du Sens à mon épreuve et à ma vie. Ce qui fait souffrir aide à trouver le Sens de ce qui répare et de ce qui soigne.

Complémentairement, cette voie cherche également à identifier nos aptitudes et nos dons naturels*, innés ou acquis et conscients, en s'aidant du retour des autres car on n'est pas toujours le mieux placé pour identifier ses propres atouts. Cette voie du Feu nous explique que trouver ses dons nous aide à trouver la joie et le Sens. Ces aptitudes de corps, de cœur ou de tête sont autant de balises sur la piste de décollage de notre vie terrestre pour nous guider et nous aider à trouver ce qui nous rendra heureux dans la présente incarnation, "ce pour quoi on est fait", "ce pour quoi on est venu". On nait 2 fois dans sa vie déclarait le poète Marc Twain , le jour de notre naissance et le jour où l'on comprend pourquoi.

Faire monter l'Energie :

La Voie du Feu suppose également d'identifier ce qui nous nourrit intérieurement et nous donne de l'énergie : ralentir, rencontrer les personnes qui nous font du bien, manger les aliments roboratifs pour nous, lire des livres et voir des films positifs, jardiner, écouter une musique qui apporte la joie, s'entourer de nature et/ou de silence, etc.

Faire monter l'Amour :

Plus fondamentalement encore, la Voie du Grand Feu se nourrit de ce qui chauffe et éclaire le plus en nous : l'Amour. Des techniques de Qi Gong ont été développées depuis au moins la Dynastie des Song (Xè siècle) pour "ouvrir le Cœur" et se laisser embraser de l'intérieur. Les techniques les plus courantes s'appellent la "méditation de GuanYin" (déesse de la compassion) ou bien la pratique de l'"étoile du matin" et de manière générale toutes les techniques d'ouverture du 2è Centre énergétique (Zhong DanTian) via les points Shan Zhong et Shen Dao entre les 2 omoplates. Le protocole le plus simple qui existe consiste à ramener son attention sur le centre de la poitrine (Shan Zhong) sur l'inspir et de ressentir l'expansion énergétique sur l'expir depuis le Cœur dans toutes les directions, en tentant de ressentir la chaleur du souffle qui s'en dégage.

Dans les approches les plus simples, on fait monter en soi la sensation positive compensatoire de la peur ou du trauma qui nous étreint. Si mon traumatisme concerne la peur d'être abandonné par le groupe (et qui explique la tétanie au moment de parler en public par exemple), je fais monter dans le Cœur l'image d'un groupe autour d'un Feu dans lequel j'ai toute ma place et où je suis aimé dans une pleine authenticité. Si le traumatisme provient d'une agression sexuelle, je fais monter l'Amour de la Mère aimante qui console son enfant puis de l'Innocence pure et originelle qui précède l'âge de "raison" et que je sais exister au plus profond de moi.

A la toute fin, la Voie du Grand Feu travaille avec l'Amour Inconditionnel qui embrasse l'univers dans son ensemble, ce non-lieu et ce "sans-forme" où la représentation de soi (l'ego) n'existe plus.

La voie du Feu et du Grand Yang ainsi décrite présente l'intérêt de pouvoir consumer l'essentiel, d'ajouter de l'Eau pure dans la mare plutôt que d'aller patauger dans la vase. C'est généralement la Voie qu'aime privilégier les Taoïstes. Pour autant, le soleil ne monte pas toujours au midi de son Cœur. Comme à l'issue d'un travail de forge, il peut rester des résidus émotionnels et traumatiques au fond de l'athanor, le "Caput mortuum" des alchimistes. Cette chaux résiduelle peut être représentée par le petit point noir Yin dans le blanc du Yang.

C'est alors à cet instant qu'intervient la Voie du petit Feu. Elle suppose de procéder au mariage du Feu et de l'Eau, éclairer d'abord et cicatriser par la lumière, soigner ensuite les plaies résiduelles. Une fois la Voie du Grand Feu accomplie, il est alors possible de revenir aux chemins de l'Eau pour réduire et résorber les tensions et traumas résiduels. C'est ce que préconise le protocole thérapeutique ci-dessous pour clore notre voyage au pays des traumas.

A l'heure du choix de la pratique qui permettra de laisser ses traumas derrière soi, de quitter le territoire de la souffrance et d'avancer sur le chemin de son évolution spirituelle, notre taoïste pourra se dire que la voie de la Grande Eau est trop lente et trop passive, trop bouddhiste peut-être. Il pourra se dire que la voie alchimique de l'Eau qui courre consistant à partir de la découverte et de la conquête de ses souffrances pour les transformer en lumière est très énergivore, chronophage ou doloriste. Il se dit même qu'elle peut-être vaine car une blessure peut en cacher une autre puis une autre dans le phylum infini de l'expérience humaine.

Dans la grammaire de la vie, il sait qu'il lui est possible de conjuguer l'Eau et le Feu, le Métal et la lumière. L'alchimie de l'Eau et du Feu (Kan/Li) et le TaïJi Tu le prouvent, la vie aime combiner. Dans la totale liberté de sa pratique et dans l'art combinatoire des éléments, une certaine idée du non-agir pourrait peut-être graviter autour du protocole thérapeutique suivant :

1. Pratiquez dans un premier temps le chemin du souffle pour évacuer par la respiration et les visualisations conscientes (TuNa) le plus gros des toxines traumatiques (conscientes ou inconscientes). C'est simple et c'est un bon début pour commencer à déposer les sacoches qui nous plombent. Tentez de prolonger les expir pour atteindre les couches les plus basses de vos Poumons et de trouver les "pauses respiratoires" associées. Puis pratiquez "le moulin du Cœur" et "les feuilles de saule s'agitent dans le vent" pour évacuer les toxines émotionnelles, déstresser le Cœur et commencer à faire entrer la lumière dans la poitrine. Travaillez ensuite les techniques de la Terre et du Centre (Rate) pour ressentir votre axe intérieur et revenir à soi (Son "Song", "dresser la tente"...). Les plus expérimentés pourront en profiter ici pour ouvrir leurs 3 centres énergétiques, en piochant dans la multiplicité du catalogue des techniques alchimiques. 
2. Une fois réalisé, travaillez la voie du Grand Feu en élevant la fréquence vibratoire de vos cellules et en ouvrant le Cœur par les techniques décrites plus haut, ce qui suppose de trouver l'enseignant capable de vous les transmettre et de les incarner. Travaillez si possible dans la direction de votre naissance (Est si vous êtes né au printemps, Sud en été, etc.). Travaillez d'abord les yeux fermés mais ouvrez progressivement les yeux lors de votre pratique méditative pour faire entrer l’énergie dans votre plan de réalité. Travaillez simultanément à trouver le Sens de votre Mandat céleste pour trouver le "plus grand que soi" (aider ses proches, contribuer à l'un des 17 objectifs du développement durable de l'ONU, etc.). 
3. Après plusieurs semaines de pratique quotidienne de la Voie du Grand Feu, vous pouvez vous occuper de vos traumas résiduels par la voie de l'Eau circulante décrite plus haut, avec une déperdition énergétique et une souffrance associée bien moindres que si vous aviez dû directement démarrer sans passer préalablement par la Voie du grand Feu. Dans l'intention de revenir au temps de ses mémoires, on peut citer parmi d'autres les techniques suivantes : formes de Qi Gong basées sur le TaïJi Tu dans la direction du Ciel antérieur, circulation microcosmique en sens inverse (sens de l'Eau) autant de fois que son âge plus une année pour la gestation, exercice "Tirer-pousser" de respiration avec le Ciel pour remplir les Reins et appeler ses mémoires, exercices des "Immortels", etc. Durant cette étape, il sera important que vous nourrissiez particulièrement vos Reins par des exercices adaptés. 

Le TaïJi Tu met en évidence que le protocole du petit Feu n'est que la lecture inversée du symbole. Je pratique d'abord la Voie du Grand Feu (grand Yang), puis celle de l'Eau circulante (Yin/Yang) pour enfin laisser apparaître ce qui doit l'être (grand Yin). Ce processus n'est qu'un chemin et ce chemin n'existe que dans la pratique. Sur la carte de la Montagne intérieure, la Voie n'est jamais la même et vous ne la découvrez pour partie, qu'au moment de l'emprunter. Si vous débutez dans l'art de l'escalade intérieure, choisissez un guide (enseignant) qui connait les principales prises pour vous accompagner et grimpez avec lui.

Comment savoir si vous êtes parvenu(e) au sommet de mont Trauma ?

C'est simple : si le tambour s'arrête !

Bonne ascension.

* J'ai notamment détaillé le travail des dons et du Sens dans l'ouvrage : "Mon ego, ce héros", paru en 2015 aux éditions Dangles.