Par Laurent CHATEAU
Penser et anticiper la voie de retour
De même que l’alpiniste professionnel repère avant de partir la voie qu’il va emprunter pour revenir à son camp de base, « savoir revenir » est indispensable avant d’amorcer une ascension énergétique d’envergure. Bien que très rare, on raconte que certains pratiquants particulièrement pressés, mal guidés ou imprudents séjournent dans certains établissements spécialisés. Ainsi et à l’image des plongeurs qui remontent à la surface et qui doivent respecter des paliers de décompression, plus vous montez haut dans votre exercice méditatif, plus vous devez soigner votre travail du retour. Votre enseignant doit vous sensibiliser sur ces questions de toute première importance.
Le ressenti du Qi Gong alchimique comme la plupart des voies spirituelles et mystiques, nous apprend que « plus on est le Ciel », « moins on est la Terre », plus on se rapproche de la Totalité, moins on est « soi », plus on rejoint la « Grande Conscience », plus on quitte notre petite conscience, plus on devient « spirituel », moins on est « corporel », plus on est global, moins on est matière, plus on habite dans le Tout, moins on occupe son enveloppe et véhicule de vie.
A titre personnel, il me revient l’anecdote suivante, survenue il y a une dizaine d’années. Une grève de train m’avait contraint à prendre ma voiture pour rejoindre Bordeaux. Une femme d’une cinquantaine d’années se trouvait à mes côtés ainsi qu’une étudiante et nous avons décidé de covoiturer. Chemin faisant, la confiance s’installe et la quinquagénaire me confie l’histoire extraordinaire suivante, sous le regard incrédule de la jeune fille qui se trouvait à l’arrière du véhicule. Enseignante de yoga, elle reçoit une nuit la vision d’un sage barbu qui lui demande de venir la voir. Elle ignore qui est cet homme (probablement un yogi) et en parle à son mari. La vision revient plusieurs nuits d’affilée et elle décide de partir en Inde sans savoir véritablement où aller. Accompagnée de son mari, elle décide de rejoindre Rishikesh, la cité des yogis. Ils se séparent à un moment sur un marché puis se retrouvent. La femme se désole de ne pas reconnaître le visage de l’homme de ses visions. Son mari en revanche lui annonce avoir sympathisé avec un yogi fort aimable qu’il voudrait lui présenter. C’était lui. Elle a par la suite été initiée par son nouveau maître, qui vient à décéder un mois plus tard. La transmission avait été faite. Ma voisine de voiture me raconte cette histoire et se met à pleurer à chaudes larmes. Elle m’explique alors que ses pleurs ne sont pas liés au regret qu’il l’eût quittée, mais qu’elle ne trouvait plus le goût de vivre. L’extase avait été trop grande, les pieds avaient quitté la Terre. Ses larmes redoublent et je lui dis alors ce qui me vient à l’esprit, à savoir qu’il lui revenait désormais d’enseigner ce qui lui avait été transmis et de jouer son rôle de « passeur ». Mobilisée dans l’action et en lien avec son mandat céleste, ces paroles semblèrent l’apaiser.
L’incarnation exige un effort aux expérienceurs et voyageurs des plans subtils, pour s’aligner aux énergies plus basses de la matière. Une nouvelle souffrance peut s’installer dans la relation aux autres, déséquilibre qui s’apaise généralement par une immersion dans la nature ou par une forme de renoncement temporaire aux mondes sublimes. Cette réalité explique le goût pour la nature des méditants et des immortels, traduction approximative des deux sinogrammes : « Homme-Montagne ».
Quelques recommandations générales
Pour toutes ces raisons, il est important de travailler avec un enseignant chevronné qui a déjà lui-même (ou elle-même) emprunté le chemin et les techniques initiatiques. Travaillez avec douceur et progressivité, sans chercher à décrocher tout de suite l’étoile. Ne pas vouloir atteindre et se laisser surprendre et enseigner par l'expérience, est paradoxalement le meilleur moyen de s'en rapprocher. N’ayez aucun objectif mental dans votre pratique.
Contrairement à ce qui est dit dans certaines pratiques de transe et parce que les terres d’en-haut sont également habitées, sentez-vous toujours en capacité de reprendre le contrôle en cas de désagrément et d’arrêter l’exercice. Respectez scrupuleusement la chronologie des étapes alchimiques. Accumulez bien l’énergie dans le DanTian inférieur (abdomen) et videz bien le Cœur avant de chercher à taquiner le 3è œil et le sommet du crâne, BaïHui. Travaillez bien les exercices d’ancrage avant les exercices méditatifs (Postures statiques Zhan Zhuang, exercices yang de tonification, travail avec la Terre…), pensez à accumuler l’énergie de la Terre (DiQi) avant de travailler avec l’énergie éthérée du Ciel (TianQi). Travaillez le proche (organes, méridiens corporels…) avant le lointain, travaillez également les exercices d’ancrage APRES les exercices du Ciel.
Que ressent-on lorsqu'on "reste en-haut" ?
La question est parfois posée par les pratiquants. On obtient généralement la réponse par… la pratique. L’énergie se situe alors au niveau du cœur et surtout de la tête. Plus on est « en haut » et moins on est dans le corps. La fréquence cellulaire est élevée, on sent vibrer son corps et s’expanser. La conscience est altérée, nimbée dans une forme de brume de montagne, à mi-distance du réel et du sommeil profond. Phénomène d’universalisation, on est de moins en moins soi et de plus en plus l’univers et le Tout. On peut être fatigué, il devient difficile de faire du sport et d’accélérer, l’appétence sexuelle recule, les poings ne peuvent plus se fermer. Vertige intérieur, sentiment d’ivresse, le corps est ici mais la conscience est absente ou ailleurs. La réalité apparaît alors comme dans un rêve lointain, bruyant, limité et désaligné, duquel il est difficile de s'extraire. Grisée, la tête peut tourner. Flottant et cotonneux, on s’éloigne et se désintéresse des « choses du réel » et du mouvement. Tout ralentit à commencer par nous-mêmes, tout revient au centre et on ne peut résister à cet appel de l’immobile. On se pensait être un homme mais on est plus proche du « fant’homme ». Les autres nous parlent mais on n’a pas envie de leur répondre, on est peu attentif à ce qu’ils racontent. On est globalisé, dématérialisé, dissipé, gazeux, sublimé. On est ailleurs, extatique et on a envie de le rester. Ivresse des cimes, probablement semblable à celle des profondeurs ou des effets interlopes de certains stupéfiants. Comme il est dit par les plongeurs du grand bleu et des grands fonds, il faut alors avoir une bonne raison pour remonter.
16 techniques à pratiquer quand l'énergie reste "en-haut"
Notre évolution de conscience réside dans notre capacité à spiritualiser la matière, à monter dans le Ciel comme à redescendre dans la Terre. Le travail méditatif ne peut être envisagé comme la fuite d'un monde trop dur. L'alpiniste imprudent peut finir gelé à ne pas retrouver la voie du retour. C'est pourquoi vous trouverez ci-dessous quelques techniques utiles à pratiquer, pour faciliter le retour sur notre plan vibratoire et de réalité, votre plan d’incarnation, celui sur lequel se déroule votre vie d’homme ou de femme.
Essayez chacune des 16 techniques détaillées ci-dessous, de la plus simple à la plus technique puis pratiquez celles qui fonctionnent le mieux POUR VOUS.
Bon retour et... bienvenue sur Terre, le plan sur lequel vous vous êtes donné rendez-vous.
1.Allez marcher, si possible dans la nature, mains dans le dos dans un premier temps, jusqu’à ce que la conscience redescende « dans les talons », autrement dit, jusqu’à être pleinement conscient à soi, aux autres et au monde, ici et maintenant.
2. Comme de nombreux ordres monastiques, pensez à jardiner, à malaxer la terre.
3.Allez prendre une douche, tiède au début puis de plus en plus froide si besoin est. C’est vous qui dosez. L’eau permet de revenir à l’équilibre, de faire descendre ce qui est en haut ou inversement de faire monter ce qui est en bas au même titre que la douche du matin réveille et que la même douche détend le soir.
4.En position assise ou debout, expirez plus longuement que vous n’inspirez. La diminution de l’inspiration permettra de limiter l’apport d’oxygène au cerveau, amènera votre Qi à la surface de la peau et réveillera votre corps physique.
5.Pratiquez de manière générale les techniques que vous connaissez pour vider la tête (automassages de Canton, frapper le tambour céleste ou le coussin de jade, masser le cuir chevelu à rebrousse-poil et descendre par Ren Mai au DanTian inférieur, tourner le sommet du Mont Kunlun, etc.).
6.Pratiquez des automassages vigoureux du sommet du crâne jusqu’aux pieds avec la conscience de faire descendre l’énergie.
- Tapotez le point BaïHui (sommet du crâne) avec les doigts à plat, puis le sommet du crâne, fermez la porte du Ciel (TianMen) en conscience.
- Massez votre visage avec l’ensemble des paumes (on monte le long de l’axe central et on descend sur les côtés du visage).
- Descendez en tapotant par l’intérieur des bras et on remonte par l’extérieur des bras pour remettre la circulation du corps en route.
- Descendez vigoureusement du haut de la poitrine vers le DanTian inférieur sur l’axe central (RenMaï), puis sur les côtés, insister sur le point Ra21. Mettez les doigts en position de griffe et martelez l'ensemble du torse.
- Faites plusieurs fois le tour du DanTian inférieur.
- Tapotez le long du vaisseau ceinture (DaïMaï) avec les paumes.
- Tapotez vigoureusement MingMen et la zone des Reins.
- Tapotez le côté latéral et arrière des jambes vers les pieds, remonter par l’intérieur des jambes.
- Très important, finissez par la stimulation des YongQuan (R1, sources bouillonnantes ») sous la plante des pieds. Insistez sur ce point qu’on peut stimuler avec la pulpe des pouces ou la jointure de l’index replié. Imaginez que l’énergie Yin de la Terre remonte le long des jambes vers les Reins et le DanTian inférieur lorsque vous appuyez en expirant sur le point. Vous pouvez également simplement faire rouler la plante de vos pieds sur une balle de tennis (en pensant toujours que l'énergie remonte le long de vos jambes vers les Reins et le DanTian inférieur).
7. Massez le point MingMen, situé au niveau des lombaires à la hauteur du nombril : avec les paumes ouvertes puis avec les tranchants intérieurs de la paume à l’aide du point 4GI (Hegu), au centre de la « Gueule du Tigre », c’est-à-dire au sommet du muscle charnu entre l’index et le pouce. Ajoutez la conscience de redescendre ici et maintenant dans votre corps. Vous pouvez également percuter doucement vos Reins à l'aide de vos deux paumes avec l'intention de revenir dans votre corps.
8. Fermez les 4 portes et attirez le souffle du Ciel :
- Fermez BaïHui en posant en conscience les LaoGong superposés sur le sommet du crâne. Fermez simultanément et en douceur HuiYin au niveau du périnée (pas plus fort que « la fermeture d’une paupière »).
- Puis fermez YinTang légèrement au-dessus des deux sourcils, toujours avec les LaoGong superposés mais sans toucher le front (Main gauche dessous pour les hommes, l’inverse pour les femmes).
- Puis fermez ShanZhong au centre de la poitrine en procédant de même.
- Puis rassemblez l’énergie au niveau du DanTian inférieur et massez fermement dans les aiguilles d’une montre en indiquant à la conscience d’ancrer l’énergie à cet endroit, avec l’intention de se couler dans la Terre, de revenir ici et maintenant.
- Puis ramenez l’énergie à l'aide de vos 2 bras. Pensez en conscience à ramener l’énergie (du Cosmos, du Ciel, de la Terre, de la planète, du groupe, de soi-même) au DanTian inférieur par le canal central qui sépare le sommet du crâne du périnée => cf. illustration suivante. Cet exercice s’intitule : « Attirer le souffle du Ciel ». Avec le temps, de nombreux pratiquants réalisent cet exercice comme une routine et de manière mécanique. Pour bien le réussir, il s’agit au contraire de le réaliser comme si c’était la première fois, de bien suivre le circuit de l’énergie pour ramener en conscience le Qi au DanTian inférieur.
On peut si on le souhaite, faire une grande boucle puis fermer la porte BaïHui, refaire une grande boucle puis fermer la porte YinTang puis faire de même pour les portes ShanZhong et finir au DanTian inférieur. Bien masser en fin de mouvement le DanTian en y amenant l’attention (cf. point suivant).
9. Ramenez en conscience le Qi dans le DanTian inférieur. Amener la conscience dans le DanTian inférieur. Superposer les Lao Gong (centre des paumes) sur le DanTian inférieur (paume gauche dessous pour les hommes, paume droite dessous pour les femmes) et bien masser le DanTian inférieur. Faire 12 fois un cercle de plus en plus grand (spirale croissante dans le sens horaire) puis 12 cercles de plus en plus petits (spirale décroissante) dans le sens inverse des aiguilles d’une montre en comptant mentalement à la manière d’un compte à rebours : 12 puis 11 puis 10 etc. Revenir à 1 avec l’impression de ressentir un point unique et brûlant sous les LaoGong au niveau du DanTian inférieur. Porter l’attention sur le centre de gravité du corps permet de retrouver sa centralité et son plan de réalité.
10. Peignez la barbe de Pang Gu : Frottez énergiquement les paumes pour faire venir la chaleur en vous aidant de votre mental puis massez du menton (en levant la tête) jusqu’au DanTian inférieur. Pensez en conscience à faire DESCENDRE l’énergie au DanTian inférieur le long du merveilleux vaisseau Ren Maï mais également le long de l’axe du TaïJi.
11. Emettez le son RAO-LE. Les mains écartées, pousser assez fortement le son « Raaaao Leu ! » (HaoLe) en terminant "LE" d’un coup sec et ferme. Il signifie, « C’est bien », « Tout est à sa juste place ». Mais on pourrait lui attribuer également l’attention suivante : « Je suis bien ici et maintenant après avoir bien travaillé », « Je suis heureux d’être revenu ici et maintenant, dans mon plan de réalité et dans mon corps». Le « R » est guttural et provient du fond de la gorge. Le « Aaaa » est assez long, le « O » de transition est court. Le « Leu » est bref et exclamatif. On imagine simultanément bien s’incarner dans son corps et ramener l’énergie dans le DanTian inférieur voire dans la Terre.
En position debout :
12. Faire tomber le sac et ébranler la montagne :
- Les pieds écartés de la largeur des épaules, mettez l’ensemble de votre corps en mouvement à partir des talons et des genoux. La totalité de votre corps est détendue et vous bougez comme un pantin désarticulé. Augmentez progressivement l’impulsion au point de sautiller puis de ne plus toucher le sol. Lorsque vous retombez sur le sol sur la plante des pieds, prononcez le son « Haaaa » comme si vous laissiez tomber un sac très lourd. Le corps détendu et les bras ballants, faites-le à plusieurs reprises et sentez que vous revenez progressivement dans votre corps, sentez la pesanteur de la gravité.
- Une fois redevenu immobile, rassemblez les pieds et les jambes et superposez les paumes vers l’extérieur sur MingMen. Puis soulevez les talons et laissez-vous retomber pesamment sur le sol d’un seul coup, mais en dosant pour ne pas vous faire mal. Sentez l’onde de choc remonter le long de la colonne vertébrale puis descendre dans l’ensemble du corps. Sentez la gravité et le retour progressif dans votre enveloppe corporelle, notamment dans le DanTian inférieur.
13. Se couler dans la Terre :
Travaillez au maximum l’énergie de la Terre (DiQi). De manière générale, travaillez toutes les techniques en lien avec la Terre que vous connaissez. Les 1 000 mains sacrées statiques par exemple. Mettez-vous en position basse (appelée position Terre, MaBu, cavalier ou demi-cavalier), les paumes vers la Terre, le regard en dessous de la ligne d’horizon. Sentez une attraction vers le bas, une impression de gravité. Faites mentalement tout redescendre vers le bas, vers le sol, vers le centre de la Terre, coulez-vous-vous, fondez-vous dans la Terre, à l’image d’un liquide ou de l’eau de pluie qui disparait entre les racines. La descente de l’énergie se fait principalement par les Yong Quan (sous la voûte plantaire) et par les Lao Gong (MC8 au centre des paumes).
14. S’enraciner dans la Terre :
- En posture debout classique (position Homme) respectant les 18 points clés, imaginez une force positive et bienveillante, fondant au-dessus de la tête qui coule comme un sirop chaud ou tiède. Il s’écoule sur la partie antérieure du corps et fait descendre avec lui l’énergie qui coule jusqu’au DanTian puis jusqu’aux orteils, puis jusqu’à la Terre, il créé une ancre, une attache avec le sol. Le cerveau se vide.
- Puis revenez au sommet du crâne et faites de même avec la partie postérieure du corps (nuque, dos, arrière des jambes, talons). Le sentiment d’ancrage au sol s’accentue. Le cerveau se vide.
- Puis revenez au sommet du crâne, laissez couler le fluide chaud sur les épaules puis les bras, les avant-bras. Parvenu jusqu’au bout des doigts, le fluide créé une liaison avec la Terre, une attache solide qui vient vous ancrer dans le sol.
- Puis revenez au sommet du crâne et faire de même avec toutes les parties travaillées simultanément (l’extérieur avant, l’extérieur arrière, l’intérieur si on le souhaite). Le corps est de plus en plus lourd et ancré.
- A la toute fin, ramenez le Qi dans le DanTian inférieur, en imaginant l’énergie de la Terre monter du sol.
- Si l’ancrage ne suffit pas, vous pouvez imaginer des racines qui prolongent vos pieds et qui s’enfoncent dans le sol à 50 cm, puis 1 m, puis 5 m, puis 10 m, puis 100 m sur une largeur toujours plus grande. Si le besoin s’en fait sentir, vous pouvez même vous ancrer dans le centre de la Terre, le noyau de la planète, dans ce lieu d’attraction et de gravité le plus important qui existe. Rien ne pourrait vous faire bouger de cette position d’ancrage absolu.
- Revenez toujours au DanTian inférieur à la fin de l’exercice et ramenez les pieds côte à côte.
- Ressentez que vous êtes pleinement « descendu » et détendu, présent ici et maintenant dans votre enveloppe incarnée (Wuweï).
15. Les bras racines :
- Présentez les deux LaoGong devant le DanTian moyen (en cas de trouble cardiaque ou d’hypertension artérielle, pratiquez devant le DanTian inférieur ou le nombril) en position Homme (écartement normal) ou en position Terre (écartement cavalier ou demi-cavalier). Faites monter par la conscience le Qi de la Terre dans le DanTian inférieur. Tenez cette posture immobile quelques minutes sans pensée particulière.
- Puis redescendez les paumes et positionnez-les face au DanTian inférieur. Sentez le Qi se déployer.
- Puis les paumes se mettent face-à-face. Gardez la sensation du Qi et de la connexion des paumes entre elles et écartez-les doucement au rythme du Qi, de telle sorte qu’elles se positionnent de part et d’autre des hanches. Les bras sont détendus.
- Puis les doigts se verticalisent et entrent naturellement et sans forcer en contact avec la Terre. Les dix doigts s’allongent et sont comme des connecteurs électriques au contact de la batterie de la Terre.
- Ressentez le Qi du Ciel descendre, se répandre dans la Terre et l’ancrage s’accentuer (le cerveau se vide), le corps se fait plus lourd. Vous vous fondez dans la Terre, des racines gigantesques vous poussent sous la plante des pieds (YongQuan) et les talons. Progressivement, vos jambes deviennent un tronc, vos bras et vos doigts d’énormes racines. Le Qi de la Terre finit par monter avec force et puissance pour alimenter votre mer de Qi (QiHaï) au niveau du DanTian inférieur et la zone de MingMen (YuanQi). Lorsque l’exercice est réussi, votre vitalité déborde et l’enracinement est total. Les bras-racines peuvent naturellement et spontanément s’écarter. Laissez-les faire.
- Puis superposez les LaoGong sur le DanTian inférieur et collez les pieds et les jambes les uns contre les autres. Ramenez en conscience le Qi sur cette zone. Masser neuf fois en faisant des cercles en spirale de plus en plus grands puis, en comptant de neuf à un par un compte à rebours, refaites le circuit en sens inverse en pratiquant neuf cercles de plus en plus petits. Finir sur un point, chaud comme une braise. Vous êtes désormais dans votre corps.
16. Pour les cas plus "chroniques", pensez à pratiquer un art martial interne (BaGuaZhang, TaichiChuan, Hsing Yi...) ou externe (Aïkido, Vietvodao, Hapkido, WingChun, Karaté...) en sélectionnant en conscience votre enseignant et la qualité du groupe de pratique.