Par Laurent Chateau
Le peuple de Chine n'a pas son pareil dans sa capacité à observer la nature et à en identifier ses lois pour mieux s’y conformer et se rapprocher de l’harmonie du macrocosme.
Parmi toutes, il est celle des 5 énergies ou des 5 phases (Bois, Feu, Terre, Métal et Eau) qui fondent le fameux modèle des 5 éléments (WuXing), à la base par exemple de la médecine classique chinoise, du Feng Shui, des arts martiaux ou de la gouvernance de l’Empire de Chine.
La symbolique du "5" et de la 5è direction
Au-delà de son utilité pour classer les choses et les concepts (cycles, émotions, saveurs, sens, parties du corps, notes de musique, etc.), ce chiffre « 5 » renvoie à l’interdépendance et l’impermanence des choses, à l’équilibre délicat et instable entre des agents qui s’engendrent ou se contrôlent mutuellement et sans jamais fléchir, par la puissance des forces du Yin/Yang.
Les sages de l’ « Empire du milieu » sont les seuls à avoir discerné une 5è direction au-delà des 4 directions cardinales traditionnelles de l’Est, du Sud, de l’Ouest et du Nord. Cette direction additive et "cachée", était celle de l’inter-direction et de la bissectrice (Sud-Est, Sud-Ouest, Nord-Est, Nord-Ouest), de l’intersaison, de l’espace qui connecte les choses entre elles et les transforme. Cette 5è direction est celle de la transition et du lien, dans le temps et dans l'espace, cette phase entre l'avant et l'après, cette fente entre l'ici et le là-bas. Fille du présent, elle est une force douce et interstitielle qui relie chacune des saisons ; elle déplace le printemps en été, l’été en automne, l’automne en hiver et l'hiver en printemps ; elle est ce pouce qui peut toucher chacun des 4 autres doigts de la main.
Plus fondamentalement encore, cette 5è direction est une force qui cherche l'équilibre et le centre, une force qui cherche à retrouver l’axe central du vivant, prémisse de l'ascension de la montagne. Au-delà de sa multiplicité d'apparence, dans l’intention taoïste, la 5è direction s’appelle le centre. Le centre permet de se recharger en énergie, de s'ancrer, de revenir à soi et d'accéder au calme, préalables à toute alchimie intérieure et ascension céleste. A cet égard, le « 5 » renvoie à la Terre et à son noyau, à la matière, au DanTian inférieur mais également à l'axe central (appelé l'axe de lumière ou du TaïJi) qui sépare le périnée du sommet du crâne et réunit la Terre au Ciel
Cette notion de centre se retrouve dans la graphie ancienne du chiffre « 5 », représenté par une croix posée sur le sol, ceinte de 2 traits. Cette représentation "rustique" mais simple et éclairante a ensuite évolué vers le sinogramme plus raffiné que l'on connaît aujourd'hui.
D'où pourrait provenir cette 5è direction ?
On peut alors s’interroger pour savoir comment l’idée de cette 5è direction est venue dans les esprits des sages de l’antiquité.
Serait-ce dans la coupe d’un résineux qui fait apparaître en son « centre » l’étoile à 5 branches ?
Serait-ce dans cette passiflore qui exhibe fièrement ses 5 directions avec un humain sans bras (comme pour le sinogramme de l'"Homme") qui les traverse vers la gauche en retournant vers l’origine, entouré d’une flamboyance de lumière permettant d’accéder aux 10 (5*2) pétales représentant ce que l‘on a retenu de son incarnation, l’enseignement du cercle du 9 ?
Quand la science valide la résonance de la Terre avec le "5"
Au-delà de ces considérations végétales et poétiques, les hommes de science d’aujourd’hui commencent à confirmer par des expériences scientifiques les fulgurances des sages du passé. A titre d’exemple, la photo ci-dessous représente la résonance de Schumann, c’est-à-dire la fréquence naturelle du champ magnétique de la Terre. Elle a été prise par le photographe australien Jacob Lee Adlington* et a été capturée en réfléchissant des lumières colorées sur un plat circulaire rempli d’eau, qui vibrait à la fréquence de Schumann de 7,83 Hz.
A la fréquence qui lui correspond, le motif géométrique de la Terre apparaît alors de manière spontanée et acoustique, émouvante de beauté et de sublime perfection. A sa vue, on est saisi d'observer l'apparition d'un centre à partir duquel rayonne le pentagone et les 5 directions, le chiffre 10 (5*2) des alvéoles centrales qui renvoie à la totalité et au cercle, sans parler de la circularité de la forme qui renvoie à l’orbe terrestre. Ombre ou lumière, projeté ou en relief, en plein ou en vide, le "5" est partout dans l'image de la Terre ainsi photographiée.
Dans le tourbillon de l'expérience et dans un même élan, l'observateur taoïste conquis aspire soudain à connaître la fréquence qui lui permettrait de retrouver l'image du "1" de l'Eau", du "2" du Feu, du "3" du Bois et du "4" du Métal.
Il se souvient alors que l'Eau est associée à la planète Mercure (appelée l'"Etoile de l'Eau" dans la tradition taoïste) dont l'intensité du champ magnétique se situe environ à 300 nT (nanoteslas), ce qui représente seulement 1,1% de l'intensité du champ magnétique terrestre. D'autres sources parlent d'une fréquence sacrée de 141.27 Hz. Le Feu est associé à la planète Mars (rouge) dont le champ magnétique vibre à 1/800e de la force du champ magnétique terrestre. Certains évoquent la fréquence sacrée de 144.72 Hz. Le Bois est en résonance avec Jupiter (l'"étoile du Bois") dont la fréquence est 14 fois supérieure à celle de la Terre même si certaines sources parlent de 183.58 Hz. Le Métal de son côté est en lien avec Vénus ("La Grande Blanche") qui ne dispose pas de dynamo propre même si certains évoquent la fréquence sacrée de 221.23 Hz.
Il se souvient également que la Rate vibre avec la Terre, le Cœur avec le Feu, le Foie avec le Bois, les Reins avec l'Eau et les Poumons avec le Métal. Quelques recherches sans doute à approfondir et à documenter, expliquent que les Reins vibrent à la fréquence de 383,7 Hz (ou 319,88 Hz selon les sources), le Cœur à 289 Hz (ou 317,83 Hz), le Foie à 1032 Hz (ou 317,83 Hz), les Poumons à 220 Hz (ou 2287 Hz) et la Rate à 264,9 Hz (ou 117,3 Hz).
Véritable chant de la vie, ces fréquences donnent envie d'être testées et saisies par l'œil de l''appareil photo pour savoir si la géométrie cosmique du "1", du "2", du "3" et du "4" se révèle aussi nettement que pour le "5" de la Terre.
Contact est pris avec le photographe Addington* pour lui demander de développer de nouveaux clichés et trouver des "résonances" insoupçonnées dans notre monde de séparation. L'affaire est à suivre...
Cet expérience visuelle et vibratoire contribuerait sans doute à embellir et à repoétiser le monde mais également à renforcer la conscience de l'Unité dont parlent tous les textes sacrés.
* J'ai tenté en vain de retrouver ses coordonnées. Si quelqu'un a le moyen de les obtenir, je suis prêt à le contacter 😉