Le "voile" vu par au travers du tissu du Tao

Cet article interroge le port du voile de certaines communautés de croyance. Il tente au travers de 12 questions, d'apporter un éclairage un peu différent de ce qu'on a l'habitude de lire dans la presse. Sujet inutilement polémique, on limitera toutefois sa diffusion au cercle étroit et ouvert de la communauté de ce blog ;-)

· Société

Par Laurent CHATEAU

Le sujet est devenu un marronnier médiatique. Le port du voile, du Hijab, du Niqab, du Burkini, sans parler de la burka, défraie régulièrement la chronique, aiguise les passions et... fait vendre. Mais au-delà de ces considérations mercantiles ou identitaires, il pourrait faire l'objet d'un questionnement plus distancié et moins anthropique. Le citoyen conscient pourrait notamment se demander comment un arbre ou un enfant répondrait à la question de ce morceau de tissu recouvrant le corps de la femme. Étonnés, l'arbre ou l'enfant poseraient assez logiquement et naïvement les questions suivantes :

  1. Que cherche à cacher le voile ?
  2. Pourquoi cacher ce que l'on souhaite cacher ?
  3. Pourquoi le voile ne concerne-t-il que les femmes et non les hommes ? 
  4. Pourquoi certaines femmes luttent-elles dans certains pays pour ne plus avoir l'obligation de le porter ?
  5. Si une peur se cache derrière le voile, de quelle peur s'agit-il ? Le voile apaise-t-il en définitive la peur qu'il est supposé éloigner ?
  6. Si une affirmation se cache derrière le voile, de quelle affirmation s'agit-il ?
  7. Si cette affirmation est celle de la connexion au divin, le prix n'en est-il pas une déconnexion plus grande à ses semblables ?
  8. La déconnexion à ses semblables n'est-elle pas contradictoire avec la volonté affirmée (et légitime) de se rapprocher du Ciel ?
  9. Si l'intention du voile cherche à dissimuler la beauté du corps à ses semblables, n'est-ce pas la beauté du monde qui recule ?
  10. Dans la société enlaidie qui est la nôtre, toute occasion d'embellir le monde n'est-elle pas à saisir ?
  11. Aurait-on l'idée de voiler la beauté d'un arbre, d'un coucher de soleil, d'un reflet de la lune sur un lac ? Devrait-on voiler le sourire d'un enfant ou d'un vieillard ?

A la toute fin, une question unique :

12. Dans un certaine mesure, le masque n'est-il pas aujourd'hui notre voile planétaire ?