Par Laurent CHATEAU
Quelques généralités sur l'année 2022
L’article du 1er janvier 2022 précisait le caractère imprévisible du Tigre et on n’a pas été déçu. Bien que la tradition le dise plus modéré, force est de constater que le Tigre de 2022 aura été particulièrement mordant et souffre aisément la comparaison avec ses cousins du Bois, du Feu, de la Terre ou du Métal. Il a été a bien des égards, plus agressif que le Tigre d'Eau de 1962.
Si la logique énergétique aurait voulu que l’Eau s’exprime avec force depuis le début de l’année (le retour à l'essence, la révélation de la vérité du Ciel et non pas simplement celle des Hommes), il apparaît que la tonalité du Métal (le repli, le territoire, la décision qui tranche et sépare, le sacrifice, la sécheresse, la conflictualité), dominante chez le Tigre, l’ait emporté sur celle de la période de l'Eau au moment de l’écriture de ces lignes (vers le 20 décembre 2022). On s'attendait au calme et à la profondeur de l'Eau et on a principalement prolongé la dureté de l'acier qui a démarré en 2020 avec le Rat de Métal. Le Tigre d'Eau a imposé sa nature du repli à l'énergie de l'Eau et imposé la marée basse ; le Tigre n'a pas voulu entrer dans la rivière. Il est probable qu'il faille attendre 2023 et son Lièvre d'Eau, plus Yin et plus profond, pour manifester enfin et réellement l’influence de l’énergie de l’Eau.
Pour l’heure, le Métal et le mordant du Tigre se sont exprimés dans la pénurie de l'électricité, qui n’est autre que le mouvement d’électrons qui circulent le long de fils de Métal, en cuivre ou en aluminium. Associé au repli, l’énergie du Métal s’est exprimée dans la "sécheresse" de l’époque, une triple sécheresse en vérité :
- La sécheresse du plan du Ciel qui ne voit pas tomber les gouttes,
- La sécheresse du plan de la Terre qui a soif et qui voit la vie se retirer. La terre se craquelle et forme à son échelle de petits territoires, symptomatiques de la séparation du Métal qui tranche et découpe.
- Fractalité du vivant, il en est de même à l'échelle et sur le plan des hommes avec la sécheresse des cœurs et le retour de la guerre en Europe, la création ou l’intensification des fronts belligènes (Taïwan, Arménie, frontières des anciens territoires russes, Corée du Nord, Iran...). Sécheresse de l’époque également avec des réalités économiques (inflation) et des mesures sociales douloureuses (diminution de la durée d'indemnisation du chômage, réforme des retraites...) qui mordent le portefeuille, « plombent » l’ambiance générale et renforcent le repli sur soi.
Analysons tout cela en détail à partir des citations de l’article du 1er janvier 2022. Les mentions de l‘article sont en italique et les appréciations, formulées sous la forme de points successifs. Tout texte souligné renvoie à une source. L'entrée de quelques mots clés dans un moteur de recherche vous permettra facilement de retrouver l'information.
Le temps des scandales ?
« 2022 sera l’année de la transparence (de l'Eau), des révélations, la mise en lumière de ce qui était caché ou mal connu (…), scandales, (…) procès retentissants, (…), lanceurs d’alerte » (…) Coups d’état, scoops, scandales, découvertes, 2022 pourrait marquer l'histoire » :
Les scandales de l’année 2022 sont importants pour certains et devraient gagner en intensité en 2023.
En France :
- Citons pour l’année écoulée le scandale des EHPAD (Orpea…) avec son lot de gestion déficiente et de plaintes des familles pour mauvais traitement. Le sujet est désormais connu de tous et devenu un enjeu national.
- Certaines amorces de scandales en France ont émergé autour de la gestion d’E. Macron mais aucun pour l’instant n’a pu véritablement émerger en 2022. On citera sans exhaustivité :
- Le recours à des cabinets américains (Mc Kinsey), chers, redondants par rapport aux ressources de la haute administration et qui ne paient pas d’impôts,
- Le Parquet National Financier qui s’intéresse aux comptes de campagne d’E. Macron et à un éventuel délit de favoritisme concernant Mc Kinsey.
- Le tapis rouge déroulé à UBER dont le management peut apparaître socialement contestable,
- La presse américaine déclare en septembre détenir des informations sur la vie privée d'E. Macron.
- En septembre a éclaté les révélations sur la violence du monde du porno. La pornographie est en lien avec les organes reproducteurs et les Reins, les Reins avec l’Eau, l’énergie de l’année 2022.
Sur le plan international :
- Entachant la probité politique européenne, Eva Kaili eurodéputée et vice-présidente du parlement européen, est soupçonnée avec plusieurs autres parlementaires (italiens, estoniens...) de corruption impliquant le Qatar. Les impacts de ce "QatarGate" seront majeurs au niveau européen (renforcement des mesures de lutte contre la corruption, accès au gaz Qatari…) et l'onde devrait continuer à enfler.
- L’administration américaine a ouvert le 15 décembre 2022 des compléments d’archives concernant l’assassinat du Président JF Kennedy il y a… 60 ans (la dernière année du Tigre d’Eau) qui devraient faire grand bruit, probablement en 2023 (impliquant notamment la CIA).
- Donald Trump est inquiété pénalement par la justice américaine concernant son rôle lors de l'assaut du Capitole en 2021.
- En novembre, Sam Bankjman-Fried, fondateur prodige de la 2è plateforme mondiale de crypto-monnaies (FTX) est soupçonné d’avoir détourné de fonds de ses clients (malgré son image de chevalier blanc) et fait chuter tout le secteur des cryptos. Les impacts financiers sont considérables, la perte de confiance dans le secteur plus encore, les contentieux autour de pratiques frauduleuses se multiplient (Binance France...).
- La pédophilie dans l’église commence à toucher les évêques (11 évêques en France à ce jour) notamment Carlos Felipe Ximenes, Prix Nobel de la paix et ancien évêque dans le Timor oriental, accusé de pédophilie et de viols sur mineures.
- Pour finir sur une touche légère, côté « People », Sophie d’Espagne, l’épouse de Juan Carlos fait face aux révélations croustillantes de Corinna, l’ex-maîtresse de son mari.
Le bon moment pour aborder des sujets sensibles et cachés ?
« 2022 pourrait être l’occasion d’aborder des sujets jusque-là tabous ou politiquement sensibles : la démographie mondiale, les phénomènes extra-terrestres, les réseaux souterrains ou d’influence, etc. »
- Le cap des 8 milliards d'habitants vient d'etre atteint selon l'ONU. La presse et les COP commencent à parler de l’importance d’intégrer le thème de la démographie dans l’appréhension du dérèglement climatique et de la biodiversité. Il était temps ! Un tabou est en train de tomber même si les mesures concrètes restent encore à venir.
- La crise énergétique (prix du gaz, risque de coupures d’électricité…) commence à révéler la responsabilité des politiques français successifs dans la situation actuelle, l’inculture scientifique des conseillers politiques, l’absence de vision, les manœuvres politiciennes et la soumission des gouvernements aux diktats de pays comme l’Allemagne, qui ont souhaité attenter à la compétitivité industrielle de la France. A la lumière de la crise actuelle, l’ensemble du pays prend conscience de l’inconséquence :
- de la fermeture de la centrale de Fessenheim,
- de la vente rachetée à prix d’or des turbines Arabelle à General Electric,
- du renoncement à certains investissement dans la recherche : Super Phoenix, projet ASTRID,
- de la vente d'une partie du réseau d’électricité au privé (projet Hercule…),
- de l'inadaptation du marché européen de l'énergie (Arenh...).
Cette prise de conscience est susceptible de renforcer encore davantage la défiance démocratique du peuple vis-à-vis de ses représentants politiques.
- Le rachat de Twitter par Elon Musk au nom de la liberté d’expression, pourrait renforcer en 2023 la divulgation d’informations sensibles. Il se sait aujourd’hui exposé et susceptible d’être assassiné.
- La Russie a financé des partis étrangers pour 300 millions de dollars depuis 2014.
- Concernant les extraterrestres, la NASA a lancé en mai une enquête d’envergure sur les OVNIS (recensement des données existantes, identification des données manquantes et identification des outils nécessaires pour les analyser).
La vérité sanitaire ?
« Sur le front du Covid, 2020 a été l’année du choc et de la sidération, de l’improvisation sanitaire. 2021 a été l’année du droit et de la résistance. 2022 devrait être l’année de la connaissance pure et vraie, de la vérité et de la science véritable »
Sujet sensible entre tous, 2022 n’a pas fait l’objet de révélations relayées durablement par la presse même si le doute s’insinue progressivement dans les esprits, la faiblesse vaccinale actuelle en atteste. Il faudra probablement attendre 2023 pour que des preuves irréfutables viennent attester certaines inconséquences ou dissimulations. Pour l’heure, il est troublant de constater le nombre d’acteurs qui ne retrouvent plus les contrats, qui ne se souviennent plus, qui ne souhaitent pas coopérer dans la publication de certaines informations d’importance. De manière factuelle :
- Un projet de recherche sur les coronavirus à base de chauve-souris a été adressé au ministère de la défense en 2018 citant nommément Wuhan. 18 scientifiques de renom ont demandé en juin l’ouverture d’une enquête officielle sur l’origine du virus.
- La presse (Figaro…) commence en juillet à parler de l’inefficacité du vaccin anti-Covid, de la dramatisation de la maladie par les pouvoirs publics, de l’inhumanité de ne pas opérer un patient atteint de Covid, des effets indésirables de la vaccination pour 1 personne sur 1000, des critères bien moins exigeants exigés pour le vaccin anti-Covid que pour un vaccin classique, du risque accru pour les multivaccinés d’attraper le Covid (études allemandes et danoises) et de l’impact dramatique de la gestion de la pandémie sur la santé mentale des enfants et des jeunes. Somme toute, la presse "mainstream" commence à admettre que la France « a fait moins bien que la Suède » en matière de gestion de la pandémie.
- En septembre, une étude démontre la perturbation du cycle menstruel de nombreuses vaccinées.
- Scandale montant, Pfizer avoue en octobre ne pas avoir testé la transmission du virus après inoculation.
- Toujours en octobre, une enquête du parquet européen sur l'achat de vaccins par l'Union européenne est diligentée. L’histoire ne fait que commencer.
Une année de progrès scientifiques majeurs ?
« L’année de progrès scientifiques inégalés, voire de rupture dans tous les domaines et notamment sur le plan astronomique et de la connaissance de l’univers (…), neurosciences, (…), biotechnologies (…), domaine énergétique : fusion nucléaire ? Hydrogène vert à partir de l’eau (H2O) ? Des progrès pourront avoir lieu sur la désalinisation de l’eau ».
Le bruit du monde terrestre l’a un peu passé sous silence mais l’actualité spatiale, en lien avec l’énergie de l’Eau de 2022, a été très nourrie cette année. Qu’on en juge :
- Clignotant, un objet lumineux inconnu est découvert dans la Voie lactée en janvier. Il s’allume une minute toutes les demi-heures pour devenir l’une des plus brillantes sources d’ondes radios du ciel. Un phénomène inédit !
- Un accord est passé en février avec une start-up américaine pour créer les premières stations-services de l’espace et ravitailler les satellites en Xénon.
- Les astrophysiciens auraient détecté en mars, l’étoile la plus lointaine jamais observée.
- Avril a vu la caractérisation fine des propriétés acoustiques de la planète Mars (vitesse de propagation du son etc.) et les 4 planètes Jupiter, Vénus, Mars et Saturne ont exceptionnellement formé une ligne droite dans notre ciel.
- Pour la première fois de l'Histoire depuis le début de la conquête spatiale, un engin humain (la sonde de la Nasa Parker Solar Probe) s'est aventuré en avril à l'intérieur de la sphère d'influence directe du Soleil, permettant de récolter de précieuses informations sur notre étoile.
- Le trou noir central de la Voie lactée, Sagittarius A a été confirmé en mai dernier.
- En juin, l'Agence spatiale européenne (ESA) a confié au Laboratoire énergies et mécanique théorique et appliquée de Nancy, la réalisation d'un prototype de compresseur d'hydrogène électrochimique. Il générerait suffisamment de froid pour permettre le bon fonctionnement des capteurs embarqués dans l'espace.
- Emouvant, Juillet a vu la diffusion des premières et exceptionnelles images du télescope James Webb sur la formation de l’univers et détecte pour la première fois du CO2 dans l'atmosphère d'une exoplanète. La sonde chinoise TianWen a photographié de son côté l’intégralité de la planète Mars.
- En aout, la plus puissante fusée depuis le programme Apollo a réalisé un long vol automatique autour de la Lune, premier pas avant le retour d'astronautes américains sur notre satellite naturel, prévu en 2025.
- La sonde américaine Dart s’est écrasée en septembre avec succès contre un astéroïde cible, pour renforcer la prévention de futures collision avec la Terre.
- Côté recherche pure, le laboratoire national fédéral Lawrence Livermore en Californie a fait faire un bond considérable vers la fusion nucléaire (l’énergie propre de demain qui s’inspire du soleil), en obtenant davantage d’énergie qu’elle n’en a consommée.
- Plus près des hommes, ChapGPT permet depuis décembre de réaliser des prouesses littéraires journalistiques ou interactionnelles inégalées en utilisant l’Intelligence Artificielle…. La machine n’est pas loin de passer le test de Turing permettant de ne plus pouvoir distinguer la conversation d’un humain de celle d’un objet synthétique et algorithmique.
L'indépendance des territoires ?
"La quête d’indépendance des territoires se poursuivra sur le plan des pays ou des régions, les tensions en mer de Chine, du côté de l'Iran et de l’Ukraine iront crescendo jusqu’à atteindre l’intensité de la crise des missiles de Cuba en 1962. Fort heureusement, la sagesse de l’Eau et la raison l‘emporteront. Des conflits et des guerres de l’Eau (accès à l’eau potable et à l’irrigation) pourraient avoir lieu"
- Le conflit ukrainien amorcé par la Russie (avec les Etats-Unis et la CIA en sous-main) en février 2022 a dominé l’actualité géopolitique de 2022. Comme en 1962 avec la crise de Cuba (les 60 ans du Tigre d’Eau), la menace nucléaire est revenu sur les devants de l’actualité. Comme en 1962, la raison finira (on croise les doigts) finalement par l’emporter.
- Plus modestes en intensité, on peut noter le soulèvement du peuple au Kazaksthan suite à la hausse du prix de l’énergie et réprimé par Moscou, la poursuite des tests de missiles hypersoniques par la Corée du Nord.
- Les tensions entre la Turquie et la Grèce (rupture des relations bilatérales entre les 2 pays) s’intensifient à partir de juin, les Turcs reprochant à la Grèce d’armer certains îlots.
- La Pologne souhaite devenir la plus grande armée de Terre d’Europe, notamment sur la base de 3 000 chars en commande et de lance-roquettes.
- Sur le font économique, la Chine attaque en décembre le protectionnisme des Etats-Unis devant l’OMC, concernant les semi-conducteurs.
- Les guerres de l’eau ne sont pas encore pleinement explicites mais montent en effervescence. Elles sont sous-jacentes par exemple aux conflits de l’Ukraine, du Liban ou du Tibet.
- La France de son côté va généraliser en 2023 le Service National Universel. Les temps changent et l'on reparle d'ordre (le Métal).
La résolution de conflits ?
« Portés par la sagesse de l’Eau, de vieux conflits territoriaux pourraient simultanément se régler (…), de nouveaux accords commerciaux, économiques, techniques ou militaires seront signés
- Pas de résolution objective à recenser cette année à ce jour. Trop de Métal, pas assez d’Eau. Peut-être en 2023.
- A noter cependant que les Pays-Bas ont présenté leurs excuses en décembre, pour le rôle joué par l'Etat néerlandais dans l'esclavage (Surinam...).
Des peuples qui se soulèvent ?
Les pays à population jeune (Afrique notamment) et à tonalité Yang seront plus agités que les pays plus âgés. Des soulèvements et une agitation politique sont à prévoir dans ces pays (Maghreb…). Les étudiants pourraient profiter de cette année du Tigre d’Eau pour se remobiliser
- A noter le soulèvement des femmes en Iran après la mort de l’une d’entre elle dans un Commissariat de police. Le mouvement fait tâche d’huile et son évolution reste incertaine.
- Des émeutes dans de nombreux pays africains liées notamment à la hausse du prix de l’électricité ou des céréales (Afrique du Sud, Sierra Leone, Maghreb…).
- L’instabilité politique persiste en Afrique noire sur fond de corruption et d'hégémonies religieuses islamiques : Tchad, Mali, Lybie, Sahel, Somalie, Nigéria…
Des peuples en quête de justice et de transparence ?
Les peuples souhaiteront davantage de transparence de la part de leurs gouvernants et les salariés davantage de transparence (gouvernance, salaires,...)
- Google a contesté en janvier 2022 l'amende de 100 millions d'euros que le gendarme français de l'Internet lui a infligée en raison du manque de transparence sur ses traceurs publicitaires en ligne.
- 200 000 ouvriers du Groupe Taiwanais FoxConn manifestent en Chine pour demander le paiement de leurs salaires, une amélioration de leurs conditions de travail et l’allègement de la politique anti-covid.
Des revendications identitaires ?
Les revendications identitaires et le retour aux racines (souveraineté, exercices mémoriels, racines culturelles) s’exprimeront toujours de manière forte et revendicative, passionnée. Elles influenceront sans nul doute la campagne des présidentielles en France, dans un possible climat d’intolérance réciproque et de radicalité (Excès d’Eau).
- Sans fait remarquable ou particulièrement saillant en 2022, les revendications identitaires représentent cependant un phénomène social et politique de fond (identité nationale ou régionale, radicalisme religeux…). A titre d’illustration, le chanteur Maitre GIMS a créé la polémique en janvier en refusant le calendrier Grégorien en tant que musulman. Le wokisme étend par ailleurs ses revendications dans de nombreux compartiments de la société (démission de la professeur de danse à Science Po en décembre pour avoir maintenu les termes d'"Homme" et de "Femme" durant les cours).
De nouveaux droits ?
De nouveaux droits pourront apparaître au nom de la liberté ou de la vérité comme en 1962 avec le droit de vote des Aborigènes d’Australie, l’abolition de l’esclavage en Arabie Saoudite ou le référendum sur le suffrage universel du Président de la République organisé en France.
Parmi les évolutions législatives notables, on peut citer pour la France :
- Une loi permet depuis le début d’année de faciliter le changement de son nom de famille.
- La loi Waserman, entrée en vigueur le 1er septembre 2022 étend la protection et les droits du lanceur d'alerte et contraint désormais les entreprises à mettre en place des procédures efficaces de traitement des alertes.
Une poussée inflationniste ?
Comme en 1962 (et 1963), on devrait observer une poussée inflationniste qui accentuera la pression, l'agitation sociale et la revendication d'une meilleure répartition des richesses.
- Energie, céréales..., l’inflation s’installe désormais en France (10% hors bouclier tarifaire) et dans l’ensemble de l’Europe. De manière troublante, la tendance haussière est identique à celle de 1962 et 1963. Les taux d’intérêt suivent et la récession est à craindre en 2023.
La manifestation des excès de l'Eau ?
Sur le plan climatique, 2022 pourrait être l’année de l’eau avec ses excès (crues, tsunamis, rupture de barrage…) ou ses insuffisances (sécheresse)
- Comme en 1962 qui a connu des phénomènes de sécheresses en Suisse, dans le sud de la France et dans la Loire, on a bien retrouvé en 2022 les excès ou les insuffisances de l’Eau, avec une manifestation plus grande en intensité et dans l’espace. Rien que pour la France et sans parler des nombreux incendies qui ont ravagé les territoires, la surmortalité s’est accrue de près de 18% sur la période caniculaire estivale.
- Au-delà de ce phénomène que chacun conserve à l’esprit, notons des inondations en février en Équateur, provoquant la mort de plusieurs dizaines de morts, 1500 morts et plus de 10 Mds $ de dégâts lors des inondations au Pakistan liées à la mousson. Sydney a également été touchée par des inondations mortelles en juillet, l’Italie en septembre (11 morts et 2 disparus).
- De manière inédite, des menaces russes ont concerné le barrage de Kakhovka. Kiev accuse Moscou d'avoir miné cette infrastructure hautement stratégique située sur le Dniepr dans le but d'inonder la région. Cet événement rappelle la rupture en Italie du barrage du Vajont en 1963 (une année EAU) qui a provoqué la mort de 1 900 personnes.
- La glace et la neige (l'Eau) bloque de manière inédite en décembre plus des 3/4 des États-Unis et prive plus de 1.5 millions d'Américains d'électricité.
La mer et l'eau au coeur des débats ?
Le rapport à la mer et à ses ressources (la pêche...) sera largement évoqué comme en 1962
Là encore, le bruit médiatique a oblitéré l’aspect que la mer, les océans et l’eau de manière générale ont été au cœur de l’actualité de l’année et des préoccupations du moment. Jugeons-en plutôt :
- En février, Brest a accueilli le One Ocean Summit. 41 chefs d'États et de gouvernement et de nombreux scientifiques, acteurs économiques et représentants d’ONG ont tenté de trouver de nouveaux moyens pour protéger les eaux du globe. Il a été décidé d’étendre la réserve naturelle des Terres australes françaises, au sud de l’océan Indien, portant sa superficie à 1,5 million de km² (2è plus grande au monde désormais après celle de la Grande Barrière de corail). Le dossier de la lutte contre la pollution plastique dans les océans a progressé. Une alliance pour favoriser le «carbone bleu» a été lancée, qui propose de créer des droits à polluer contre des investissements en faveur de solutions inspirées de la mer pour atténuer les émissions de CO2. John Kerry, l’envoyé spécial pour le climat du président des États-Unis, a annoncé que 2022 serait «l’année de l’action» pour les océans.
- Depuis le mois de mars, la pêche à la baleine est prohibé en Islande. Reste à convaincre le Japon et la Norvège.
- Malgré la pression des ONG, le Parlement européen a manqué en mai une occasion de mieux protéger les océans et leur biodiversité. Les eurodéputés n’ont pas validé l’interdiction totale du chalutage, méthode de pêche particulièrement destructrice, dans l’ensemble des aires marines protégées. Ces zones, qui devraient couvrir 30% des océans en 2030, sont pour l’heure très peu ou pas soumises à des restrictions et la pêche industrielle peut s’y dérouler. Seules les aires marines dites «strictement protégées», moins nombreuses, sont préservées de la présence de bateaux qui traînent d’énormes filets et raclent les fonds marins.
- Une Conférence de l’ONU a porté en juin sur les menaces qui pèsent sur les océans. Les océans absorbent 25% du CO², chaines alimentaires, chaleur, climat, oxygène dans l’eau, corail, plastiques... Au rythme actuel, la pollution plastique va tripler d'ici à 2060, à un milliard de tonnes par an, selon un rapport récent de l'OCDE. Déjà, les microplastiques provoquent chaque année la mort d'un million d'oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins. Au moins un tiers des stocks de poissons sauvages sont trop pêchés et moins de 10 % de l'océan est protégé. Il a été décidé d’un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins.
- La sécheresse estivale a reposé la question de la gestion de l’eau notamment au travers du projet de méga-bassines dans la Vienne, destinées à maintenir l’irrigation des cultures lorsque la pluie ne tombe pas.
- L’Europe s’est engagée durant l’été à limiter la pêche des requins menacés d’extension (pêchés pour ses ailerons) via des quotas et d’en renforcer le contrôle.
- Une équipe de recherche anglo-franco-américaine a mené au mois d'août une campagne de vol au-dessus de l'océan Arctique pour comprendre la fonte de la banquise.
- Bonne nouvelle, l’UE a fermé en septembre une partie de l'Atlantique au chalutage en eau profonde «87 zones sensibles» au large des côtes de l'Irlande, de la France, du Portugal et de l'Espagne, soit plus de 16 000 km² de zone protégées.
- Pour la première fois, des gazoducs sous-marins ont été sabotés dans la mer Baltique. La France renforce en octobre la sécurisation de tous les câbles sous-marins (internet, téléphone…).
- Des manœuvres en mer des marines sont organisées par la Chine au 1er semestre, par l’OTAN au 2è semestre.
- Le Conseil de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se tient en Jamaïque pour statuer sur l’exploitation minière.
- Une première campagne d’exploration des fonds marins par drône est réalisée durant l’été 2022.
- Un nouveau satellite d'altimétrie océanographique de la NASA et du CNES est lancé en décembre. Il va sonder 90% des lacs, rivières, fleuves, réservoirs et océans de la planète. Ses données mettront en évidence les courants océaniques, le phénomène des vagues etc.
- Décision "historique", la COP sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction protège désormais une cinquantaine d'espèces de requins menacés par le florissant trafic de leurs ailerons en Asie. La COP 15 relative à la biodiversité décide de son côté en décembre de protéger 30% des terres et des mers de la planète d'ici 2030 (contre 8% aujourd'hui). En, outre, les États se sont accordés pour atteindre 30 milliards de dollars par an de flux des pays riches vers les pays du Sud, pour les soutenir dans la protection et la restauration de la biodiversité d'ici à 2030.
- Film-évènement mondial, Avatar 2 sort en salle et s'intitule :"La voie de l'eau".
Une actualité liée à l'invisible ?
Le rapport à l’invisible s’exprimera avec une vigueur nouvelle comme en 1962 qui a vu l’ouverture du concile de Vatican II. De nouvelles initiatives pourraient être prises par l’église ou d’autres religions, des messages de paix ou de sagesse vibrants et inspirés pourraient être adressés à l'ensemble de l'humanité par des leaders spirituels, des révélations dans le domaine de l'ésotérisme ou des phénomènes inexpliqués
- Peu de révélations ou réalisations en 2022 sur ces points. Sans doute faudra-t-il attendre l’Eau de 2023 pour que la vérité des mondes cachés, se révèle à la pleine lumière.
- A noter cependant la convergence inédite et historique des 3 nords (géographique, cartographique et magnétique) vers une petite ville du sud de l’Angleterre.
- 168 nouveaux géoglyphes ont été découverts à Nazca au Pérou, sur le site classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994.
A suivre…
Articles à consulter : "2022 : ce qu'annonce le Tigre d'Eau"